OPHRYS FROM TURKEY
OPHRYS DE TURQUIE

MOUNT ARARAT
Slide by Jean-Pol Lion

I'd like to dedicate this page to the memory of my late friend Jean-Pol LION (Boulzicourt, France).
You will be able to judge how he liked orchids, and how great was his skill snapping them, by looking at his Turkish Ophrys slides presented here.

J'aimerais dédier cette page à la mémoire de mon ami, trop tôt disparu, Jean-Pol LION, de Boulzicourt, dans le département des Ardennes, en France.
En voyant ses diapositives d'Ophrys turcs, vous réaliserez comme il aimait les orchidées et comme il les photographiait bien.

Le texte français suit le texte anglais

This page gathers together all slides of Turkish Ophrys present on this site.
All of them are also presented in their respective groups alongside close relative species. You will find the number of the group and the number of the species under each entry, left of the species' name.
This sheet would not have existed without the help of Hans DEKKER (Hoogeveen, The Netherlands), Karel Kreutz (Landgraaf, The Netherlands), Werner Hahn (Koblenz, Germany) and Rainer Wegener (Sinzig, Germany). Thank you very much to all of them.

Turkey is a huge country, covering over 814.000 square kilometers, 97% of which are in Anatolia, its Asiatic part and the westernmost cape of Asia.
Anatolia is a very orchid rich territory and in his last book about Orchids of Turkey, Karel Kreutz gives a list of 66 Ophrys species inhabiting all parts of this very large landmass, but its center, much too dry to support an orchid flora.
On the western, Aegean coast, orchids are close to Greek ones. On the south, Mediterranean coast many endemic species occur, with more Middle East affinities when you're proceeding east and, along the shores of the Black sea, Caucasian affinities are again greater when your traveling east along the Pontic Range.
All that wonderful diversity is unfortunately facing terrible threats!
And these threats have a name: "Salep".
In a recent paper (2005), Werner Hahn depicted what could well be the frightful future of orchids in Turkey. (See bibliography after the French text).
Collecting tuberous orchids bulbs for salep is a very old tradition, probably as deeply rootrd in the Turkish population, as mushrooms collecting is in our Western European countries where it would be probably difficult to put it to an end.
But just look at these numbers:
To prepare 1 kg of salep, 1000 plants bulbs are necessary. Annualy 15 tons of salep are produced, which means that between 10 and 20 millions plants are digged out every year.
No population of plants can subsist under such a pressure, and thing are still getting worse.
It has been known for long that any orchid trip to Turkey had everything in common with a graveyards rally. Old Ottoman graveyards were indeed holly places where nothing might be collected, and where plants grew and animals lived in peace. It was still so in the eighties.
But things happened to change, and old graveyards are no more so holly as they once were.
From the beginning of the nineties orchids bulbs collecting also goes on in graveyards, depriving orchids of their last strongholds from where they could seed themselves all over adjoining areas.
Needless to say that they are now facing extinction and that all their populations soon will be completely depleted. Has also to be said that Turkish authorities of course do nothing to protect at least some very rich orchids biotopes as nature reserves, old graveyards as holly places, and some very rare endemic Turkish species as, for instance, O. isaura, O. lycia, O. hygrophyla,... which are also badly hit by collecting.
And there is another danger. When Turkish orchids will be gone, collectors will turn to nearby countries, Greek islands being a very near target. Why not???
Then, as there is almost nothing we can do, the future looks very dark...
But there is a very tiny glimmer of hope.
In an area not very far from the city of Fethiye, population has developped quite a different way of collecting.
Instead of digging out the whole plant, cutting the bulbs and throwing away the plant itself, they carefully open the ground, collect the new bulb, and close the hole, leaving the plant alife at its place, ready to develop from the uncollected old bulb a second "new" one for next year growth.
The region is exceptionnaly orchids rich for Turkey, and this method allows a sustained developpement of orchids populations, protecting plants and future salep crops.
But what to do to expand this way of collecting to other parts of the country???
Now let's hope that in the title choosen by Werner Hahn for his paper:
"Missa pro defunctis: Requiem für die türkische Orchideen?"
where these few remarks are taken from, the most important be the question mark, not the Latin.

Cette page rassemble toutes les photos d'Ophrys turcs présentes sur ce site.
Vous les retrouverez bien entendu dans leurs groupes respectifs, à côté des espèces voisines. Les numéros du groupe et de l'espèces se trouvent dans chaque entrée à gauche du nom de l'espèce.
Cette page turque n'aurait pas existé sans l'aide de Hans Dekker (Hoogeveen, Pays-Bas), de Karel KREUTZ (Landgraaf, Pays-Bas), de Werner Hahn (Coblence, Allemagne) et de Rainer Wegener (Sinzig, Allemagne). Qu'ils soient ici remerciés!

La Turquie est un gigantesque pays de plus de 814.000 kilomètres carrés dont 97% sont en Anatolie, sa partie asiatique qui est aussi le cap le plus occidental d'Asie.
L'Anatolie est particulièrement riche en Ophrys, et dans son dernier livre consacré aux Orchidées de Turquie, Karel Kreutz en recense 66 espèces, réparties dans toutes les régions antoliennes à l'exception du centre, beaucoup trop sec.
À l'ouest, près de la côte égéenne, les orchidées sont proches de celles de Grèce. Au sud, dans le Taurus et le long de la côte méditerranéenne, il y a de nombreux endémiques, aux affinités de plus en plus moyen-orientales quand on s'éloigne vers l'est. Le long de la côte de la Mer Noire, se sont par contre des plantes aux affinités caucasiennes qui deviennent toujours plus nombreuses quand on se dirige vers la Géorgie le long de la Chaîne Pontique.
Cette richesse et cette merveilleuse diversité n'ont d'égales que les terribles menaces qui pèsent sur les orchidées turques.
Ces menaces ont un nom: "Le salep".
Dans un article récent (2005), Werner Hahn a dressé un tableau bien sombre de l'avenir probable des orchidées en Turquie. (Voyez ci-dessous la bibliographie).
La récolte des bulbes d'orchidées pour la fabrication du salep est une ancienne pratique, probablement aussi profondément ancrée dans la tradition populaire turque que la cueillette des champignons dans nos pays d'Europe occidentale, d'où il serait sans doute bien difficile de l'éradiquer.
Mais voyez ces nombres:
Pour faire 1 kg de salep, il faut les bulbes de 1000 plantes. Comme la production annuelle de salep tourne autour de 15 tonnes, on peut estimer entre 10 et 20 millions le nombre d'orchidées arrachées chaque année en Turquie, que ce soit à petite échelle par les populations locales, ou à grande échelle par des entreprises industrielles.
Aucune population de plantes ne peut résister à une telle pression, d'autant plus que les choses ne s'améliorent pas.
Il est bien connu que tout voyage en Turquie consacré à l'observation des orchidées tourne vite au rallye cimetières! Les anciens cimetières ottomans étaient en effet des endroits sacrés, où rien ne pouvait être récolté, et où plantes et animaux vivaient en paix, ce qui était encore vrai pendant les années quatre-vingts du siècle passé.
Mais les choses ont changé, et les cimetières sont peut-être moins saints qu'ils ne le furent!
À partir des années quatre-vingts-dix on s'est mis à y récolter les bulbes, privant ainsi les orchidées de leurs derniers refuges d'où elles pouvaient se ressemer dans les campagnes environnantes.
Inutile d'ajouter qu'elles sont tout simplement menacées d'extinction pure et simple.
Bien entendu les autorités turques ne prennent aucunes mesures de protection, ni des sites particulièrement riches par leur mise en réserves, ni en réaffirmant le caractère sacré des anciens cimetières, ni en protégeant des espèces endémiques rarissimes, comme O. isaura, O. lycia, O. hygrophila, pour n'en citer que trois, elles aussi récoltées.
Un autre danger est l'extension des récoltes aux pays voisins, les îles grecques par exemple, quand toutes les populations turques d'orchidées auront été anéanties.
Bref, et comme il n'y a rien que nous puissions faire, l'avenir semble bien sombre...
Il y a toutefois une légère lueur d'espoir!
Dans une région proche de la ville de Fethiye, la méthode de récolte est différente.
Au lieu d'arracher la plante et de la rejeter après avoir prélevé les bulbes, on ouvre soigneusement le sol au pied de l'orchidée, on prélève le nouveau bulbe et on referme le trou en laissant la plante en place. Celle-ci reconstitue alors un deuxième "nouveau" bulbe qui assure sa survie l'année suivante.
La région est exceptionnellement riche en orchidées, et cette méthode permet le développement durable des populations d'orchidées tout en assurant la pérénité de la récolte locale de salep.
Mais que faire pour qu'elle s'étende ailleurs dans le pays???
Espérons pour finir que dans le titre choisi par Werner Hahn pour son article:
"Missa pro defunctis: Requiem für die türkische Orchideen?",
et d'où proviennent ces quelques remarques, le plus important soit le point d'interrogation, pas le latin!

Bibliography:
The bibliographical references introduced under every species will not be repeated here, but the following books and papers could be of interest to anyone looking for more informations about Turkish Ophrys.
Les références bibliographiques reprises pour chaque espèce ne sont pas recopiées ici, mais les livres et les articles suivants intéresseront ceux qui désirent davantage d'informations à propos des Ophrys turcs.

Hahn, W. 2005.- Missa pro defunctis: Requiem für die türkische Orchideen? Ber. Arbeitskrs. Heim. Orchid. 22(2): 64-77.
Kreutz, C.A.J. 1998.- Die Orchideen der Tü:rkei. Selbstverlag, Landgraaf, The Netherlands, 766 p.
Kreutz, C.A.J. 2003.- Feldfü:hrer der türkischen Orchideen. Ausgabe C.A.J. Kreutz, Landgraaf, the Netherlands, 204 p.

Also of interest are the following Internet sites:
Vous pouvez voir d'autres orchidées turques sur les sites suivants:

ANATOLIAN NATIVE ORCHIDS, a Turkish site, and
ORCHIDÉES DE TURQUIE the Turkish sheet of Jean-Marc Moingeon's site.

A1-2. O. iricolor Desfontaines 1807 This well known species grows from Greece in the west to Anatolia and the Middle East. It does not exist in the central Mediterranean bassin, where O. eleonorae takes its place. The red underside of its lip is very characteristic. Cette espèce bien connue habite l'est du bassin méditerranéen, de la Grèce à l'ouest jusqu'en Anatolie et au Proche Orient. Elle n'existe pas dans le bassin méditerranéen central où elle est remplacée par O. eleonorae. Le dessous rouge du labelle est très caractéristique.
O. iricolor 9 Slide Hans Dekker Hoogeveen, The Netherlands	Turkey Yazir	24-03-2007